Une preuve supplémentaire de la mégalomanie de Poutine : les autorités russes viennent de lancer des « avis de recherche » contre au moins trois responsables des pays baltes, dont la Première ministre estonienne Kaja Kallase, et trois Polonais, pour falsification de l’Histoire. « Ces gens sont responsables de décisions qui sont de facto une insulte à l’Histoire, ce sont des gens qui mènent des actions hostiles contre la mémoire historique, contre notre pays », a dénoncé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Parmi les gens visés, le responsable polonais de l’Institut national de la mémoire, Karol Nawrocki. En résumé les pays baltes et la Pologne estiment avoir été occupés par l’Union soviétique alors que le Kremlin affirme qu’il s’agissait d’une « libération » et juge toute autre approche comme une « falsification de l’Histoire », un crime puni par la législation russe. Alors bien sûr, il y a peu de chance que ceux qui font l’objet d’avis de recherche soient inquiétés… à moins qu’ils aient la mauvaise idée de mettre le pied en Russie. Ce qui est peu probable. Mais Poutine utilise cette menace pour flatter le nationalisme de son opinion publique et lui suggérer qu’il n’a pas renoncé à faire rentrer ces pays dans le giron russe.