C’est l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine qui l’affirme, « près de 4 000 médicaments » sont en rupture ou en risque de rupture. Si la triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite de l’hiver dernier a certes fragilisé un marché déjà tendu, la raison principale de cette pénurie est ailleurs. C’est ce qu’a d’ailleurs expliqué lors de son audition au Sénat Christelle Ratignier-Caebonneil, directrice générale de l’Agence nationale de sécurité du médicament, en soulignant que ces pénuries « ne concernent que très rarement les médicaments “innovants” », qui sont les plus rentables, mais que « la très grande majorité des pénuries concerne les médicaments dits matures », c’est-à-dire ceux dont les brevets sont libres, ce qui les rend moins chers, donc moins intéressants pour les profits de l’industrie pharmaceutique.