Nos vies valent plus que leurs profits

Souvent Attal varie, bien fol est qui s’y fie

Le Larousse définit « la priorité » comme « le fait pour quelque chose d’être considéré comme plus important que quelque chose d’autre ». Mais chez Attal, presque chaque jour a sa priorité différente. Le Hufftington Post s’est amusé à lister les « priorités » annoncées par le Premier ministre depuis sa nomination le 9 janvier dernier. Il s’est d’abord défendu d’abandonner l’Éducation nationale, dont il a géré le portefeuille quelques mois seulement. « Je le dis d’emblée mesdames et messieurs, j’emmène avec moi ici, à Matignon, la cause de l’école » avait-il garanti en réaffirmant que l’école est « la mère de nos batailles ». Trois jours plus tard, il réitère sa promesse lors de la passation de pouvoir avec Amélie Oudéa-Castéra et à l’issue de son premier déplacement dans une école des Yvelines. « L’école sera une priorité absolue. » Mais le 26 janvier, il annonce sur un barrage d’agriculteurs :« On a décidé de mettre l’agriculture au-dessus de tout. » Le 31 janvier, devant le Parlement, il assure cette fois : « Le premier de mes combats restera celui du travail. » Et demain ce sera peut-être la santé, l’environnement, l’industrie, le logement, etc. Il assure à chaque fois que son « cap est clair » mais ses priorités affichées changent chaque jour. Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent !