Selon une enquête de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), près de 20 % des étudiants et étudiantes ne mangent pas à leur faim et doivent sauter plusieurs repas par semaine. Les files d’attente s’allongent devant les centres de distribution de nourriture. Il ressort aussi de cette enquête que 72 % des restaurants universitaires n’ouvrent pas le soir et 85 % sont fermés le week-end. Cette situation honteuse contribue à creuser le fossé social entre les jeunes de familles aisées et les autres. Car les plus pauvres doivent multiplier les petits boulots, au détriment du temps passé pour leurs études. Le stress et parfois les maladies engendrées par les privations diminuent aussi leurs chances de réussite. L’égalité des chances n’est qu’un mythe dans la société capitaliste.