Selon un sondage effectué par l’institut OpinionWay auprès de 2 148 jeunes de 16 à 20 ans, 37 % des personnes interrogées ont déjà vécu une forme de violence sexiste ou sexuelle de la part d’une personne de leur tranche d’âge parmi les situations suivantes : sexisme, agression sexuelle, harcèlement sexuel, discrimination liée à son orientation sexuelle, viol ou diffusion de photo à caractère sexuel sans l’accord de la personne concernée. Chez les adolescentes et jeunes femmes, ce chiffre s’élève à 55 %, contre 20 % chez les garçons. Le genre n’est pas le seul facteur d’exposition à la violence : chez les jeunes lesbiennes, gays ou bisexuels la proportion de victimes est plus élevée (65 %) que chez les jeunes hétérosexuels (31 %). Enfin, quand ils rencontrent ces situations les jeunes interrogés semblent ne pas pouvoir en parler dans de bonnes conditions. 31 % n’en ont pas parlé du tout, et 26 % en ont parlé et ne se sont pas sentis soutenus. Malgré quelques progrès, dus notamment à l’action de mouvements comme #MeToo pour libérer la parole des victimes des violences sexistes et sexuelles, celles-ci restent à la fois fréquentes et difficilement exprimables pour de nombreux jeunes.