Le 18 octobre, le Premier ministre Barnier et le ministre de l’Intérieur Retailleau sont allés faire ami-ami avec deux ministres du gouvernement d’extrême droite italien. En ligne de mire : les migrants, auxquels une loi en préparation promet de pourrir un peu plus la vie en France. Mais que cherche exactement le gouvernement français ?
Des mesures criminelles…
Cette loi, annoncée pour 2025, étendra de trois à sept mois la durée maximale de la rétention avant expulsion. Elle pourrait aussi carrément punir le séjour irrégulier de peines de prison. Barnier cherche aussi des pays où les renvoyer, les candidats seraient l’Égypte, l’Irak, le Rwanda, le Kazakhstan… que des dictatures. La France serait prête à leur donner des centaines de millions d’euros par an pour leur sous-traiter l’enfermement des migrants.
… et stupides
Retailleau en veut aussi à l’aide médicale d’État (AME), destinée aux personnes touchant moins de 10 000 euros par an. Elle donne accès à des soins de base. Les médecins dans leur immense majorité soulignent que cette mesure protège toute la société. Laisser sans soins une personne atteinte d’une maladie de la misère telle que la tuberculose, c’est créer les conditions d’une épidémie qui frapperait tout le monde ! Retailleau et Barnier le savent bien, mais ils s’en moquent.
Une haine de classe
Dans tous nos lieux de travail, les usines ou les chantiers du bâtiment, dans les couloirs des hôpitaux ou les cuisines des restaurants, nous sommes de toutes origines. Les machines ou les outils avec lesquels nous travaillons ne font pas de différence entre nous. Alors que les cadences deviennent partout plus dures, nous sommes obligés de nous serrer les coudes pour tenir.
Travailleurs de tous pays, unissons-nous !
Le gouvernement s’apprête à tailler dans les budgets de la Sécurité sociale et des services utiles à la population, pour un montant total de 60 milliards d’euros. Il met à contribution les plus riches pour deux petits milliards, mais augmente la taxe sur l’électricité de trois milliards. Plus de 180 plans de licenciements se mettent à tomber. De quoi, là encore, nous pousser à la révolte.
Taper sur une partie d’entre nous n’est rien d’autre qu’un moyen de nous affaiblir tous. Cette politique, qu’elle soit menée par les macronistes, par la droite, par l’extrême droite ou même par la gauche est celle du capital, de ces ultra-riches qui méprisent les travailleurs de toutes les nationalités, et qui désignent ceux qui sont étrangers comme boucs-émissaires.
À nous d’apprendre à voir clair dans leur jeu.
Nous sommes plus forts lorsque nous faisons bloc, ensemble !
27 octobre 2024, la rédaction
Cet article est paru dans un dossier de Révolutionnaires no 21.