Nos vies valent plus que leurs profits

Un budget taillé sur mesure pour le grand patronat

Dans son projet de budget, Lecornu prévoit d’instaurer une taxe sur les holdings patrimoniales qui devrait rapporter entre 1 et 1,5 milliard d’euros, une misère. Mais la taxe ne s’appliquera pas aux titres de participations. C’est-à-dire que les actions que détiennent les holdings seront exonérées d’impôts, tout comme les investissements dans des fonds de capital risque, voire les liquidités résultant par exemple de la vente d’actions. Les ultrariches et les grandes entreprises sont donc largement épargnés. Par contre, les prestations sociales et les pensions de retraite seront bloquées en 2026 et n’augmenteront donc pas au rythme de l’inflation. Enfin, en plein débat budgétaire, Attac a publié une note montrant qu’en six ans, de 2018 à 2023, les seules exonérations fiscales dont ont bénéficié les grandes entreprises se sont élevées à 207 milliards d’euros. Et avec Lecornu ça va encore s’aggraver…