Après les catholiques, les protestants. Ils sont rattrapés à leur tour par un scandale d’agressions sexuelles. Annette Kurschus, l’une des hautes responsables de l’Église protestante, a démissionné après avoir été accusée d’avoir couvert une affaire de mœurs mettant en cause un de ses amis, pasteur comme elle. Jusqu’à présent, cette Église, la deuxième en importance par son nombre de fidèles (20 millions), derrière les catholiques (22 millions), avait été épargnée par ce type de scandales qui ont largement éclaboussé l’institution catholique. Une étude commandée par la Conférence épiscopale, en 2018, avait conclu que 1 670 membres du clergé catholique du pays avaient commis une forme ou une autre d’agression sexuelle sur 3 677 mineurs entre 1946 et 2014. Cependant, le nombre réel de victimes serait bien plus élevé. Aujourd’hui, en démissionnant, Annette Kirschus espère mettre un point final à cette affaire et éviter toute enquête d’envergure. Pas sûr qu’elle y parvienne. Cependant, ce qui laisse pantois, est la propension des ecclésiastiques d’abuser de leurs ouailles en étant généralement couverts par leur hiérarchie.