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Arabie saoudite : un retraité condamné à la peine de mort pour des tweets

Mohammed al-Ghamdi, un enseignant à la retraite de 54 ans, va être exécuté pour avoir posté des tweets hostiles aux autorités sur son compte suivi par seulement neuf abonnés. Il avait été condamné à mort en juillet par la Cour pénale spécialisée, une juridiction établie en 2008 pour traiter officiellement les affaires liées au terrorisme, mais aussi largement utilisée pour juger des dissidents politiques et des militants des droits humains. Les charges retenues contre lui incluaient le complot contre les dirigeants saoudiens, l’atteinte aux institutions de l’État et le soutien à l’idéologie terroriste alors qu’il s’était contenté de critiquer le gouvernement et d’exprimer son soutien aux « prisonniers d’opinion ». Selon Lina al-Hathloul, responsable de la communication de l’association saoudienne de défense des droits humains ALQST, basée à Londres, « les tribunaux saoudiens intensifient leur répression et lèvent le voile sur leurs fausses promesses de réformes ». Après la Chine et l’Iran, l’Arabie saoudite est le troisième pays au monde quant au nombre d’exécutions capitales réalisées chaque année.