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Birmanie : la junte militaire est clémente… mais pas trop

L’ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, détenue depuis le coup d’État militaire de 2021, a bénéficié d’une grâce partielle dans le cadre d’une amnistie concernant plus de 7 000 prisonniers, à l’occasion d’une fête religieuse bouddhiste. Devenue la bête noire des militaires, l’ex-Première ministre avait été condamnée à 19 reprises, accusée pêle-mêle de corruption, possession de talkies-walkies, voire non-respect des restrictions liées au Covid-19. Ces accusations lui avaient valu des peines cumulées de 33 ans de prison. Cinq d’entre elles ont été amnistiées et sa peine a été réduite de 6 ans. Il ne lui en reste que 27 à tirer. Mais les autorités ont été claires. Elle ne sera pas libérée et restera en détention. Comme des milliers d’autres prisonniers politiques.