C’est l’organisation de défense de l’environnement Observatorio do Clima qui le dit dans un communiqué : « La Chambre des députés a envoyé un message au pays et au monde : Bolsonaro est parti, mais l’extermination continue. » Elle commentait ainsi une décision de la chambre basse qui est revenue sur la promesse du président Lula de protéger les territoires indigènes et de s’opposer à la déforestation. Les députés brésiliens, travaillés au corps par les lobbies du bois et de l’agro-alimentaire, ont approuvé un projet de loi affirmant que les autochtones n’ont droit qu’aux terres qu’ils occupaient au moment de la promulgation de la Constitution de 1988, alors même que nombre d’entre eux avaient été chassés quelques années auparavant de leurs territoires pendant la dictature militaire (1964-1985) sans droit d’y revenir. Selon les scientifiques, la démarcation des terres indigènes est une barrière essentielle contre la déforestation de l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde. Une barrière en train de sauter…