En marge de la visite de Gérald Darmanin dans la ville, des manifestants ont dénoncé un « génocide de migrants ». Il faut dire que la visite du ministre de l’Intérieur – sur place pour annoncer le début des travaux pour un futur commissariat de police dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière – a coïncidé avec un nouveau naufrage d’un bateau de migrants. L’embarcation, avec 66 personnes à bord, a chaviré faisant au moins un mort, deux disparus et un homme en état d’hypothermie conduit en urgence à l’hôpital. Olivier Ternisien, coprésident de l’association Osmose 62, qui effectue des maraudes sociales dans le Boulonnais, estime que la situation empire de jour en jour et que les migrants prennent toujours plus de risques pour tenter la traversée vers l’Angleterre. Et la répression se durcit en conséquence. « Depuis un certain temps, on a des témoignages d’exilés qui nous racontent que les forces de l’ordre crèvent le canot pneumatique dans l’eau. On n’avait jamais entendu d’histoire pareille auparavant », rapporte-t-il. De leur côté les autorités britanniques prévoient d’investir 500 millions d’euros sur quatre ans pour militariser davantage la frontière maritime. Des infamies des deux côtés de la Manche.