Le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, a annoncé la convocation surprise d’élections législatives anticipées le 23 juillet prochain au lendemain d’une déroute sans appel de la gauche gouvernementale face aux conservateurs lors d’un double scrutin municipal et régional. Le Parti socialiste ouvrier espagnol entraîne dans sa débâcle son allié de la gauche radicale, Podemos. Malgré quelques mesures sociétales – notamment en faveur des femmes – et une baisse (voire la suppression) de la TVA sur certains produits de première nécessité, Sanchez n’a pas su convaincre l’électorat populaire qu’il ne pouvait pas faire grande-chose face à l’inflation, au chômage et à la précarité. Sans parler que sa décision de maintenir – avec l’appui des confédérations syndicales – la retraite à… 67 ans en 2027, a plutôt été fraichement accueillie. Aujourd’hui la droite et l’extrême droite – c’est-à-dire le Parti populaire et son alliée néo-fasciste de Voz – sont bien placées pour remporter les prochaines législatives et tenter de faire payer toujours plus la crise aux classes populaires.