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Iran : condamnation à mort d’une militante syndicaliste kurde

À la veille de l’installation du nouveau président « réformateur » Massoud Pezeshkian, le pouvoir judiciaire a condamné à mort Sharifeh Mohammadi, accusée d’être membre d’un parti séparatiste kurde interdit et d’appartenir à un groupe de militants syndicaux. Elle a été victime de tortures mentales et physiques par des agents du renseignement en détention, notamment en étant placée plusieurs mois à l’isolement. Cette mère de famille de 45 ans avait été arrêtée en décembre 2023 et détenue en secret pendant des mois. Sans nouvelle, son mari a tenté d’obtenir des informations sur le cas de sa femme et a été arrêté par des agents du ministère du Renseignement le 11 juin 2024, avant d’être libéré sous caution plus tard dans le mois. Les trois choses que reprochent les autorités à cette ingénieure en design industriel est d’être une femme, kurde et militante syndicale. L’ONG Iran Human Rights affirme avoir comptabilisé au moins 249 exécutions cette année, dont dix femmes envoyées à l’échafaud, au cours des six premiers mois de l’année 2024.