Deux partis de la coalition gouvernementale d’extrême droite – Force juive et le Parti de l’unité nationale – mettent au point un projet de loi qui permettra de refuser aux prisonniers palestiniens malades des soins « améliorant leur qualité de vie ». La députée nationaliste Sharren Haskal a déclaré à ce propos : « En fin de compte, cela vaut la peine pour un terroriste d’aller commettre des attentats terroristes parce que sa vie dans une prison israélienne est meilleure que sa vie là où il vit. » C’est sans doute pourquoi les autorités pénitentiaires laissent mourir Wald Daqqa, un prisonnier politique atteint d’un cancer de la moelle osseuse, en lui refusant le droit d’être traité dans un hôpital. L’organisation israélienne Médecins pour les droits humains (Physicians for Human Rights) a dénoncé cette proposition, affirmant d’une part que le distinguo entre traitements médicaux et traitements pour améliorer la qualité de vie ne voulait rien dire, et que d’autre part, l’absence de soins adéquats pour les prisonniers palestiniens était déjà monnaie courante. Ce dont on se doutait.