48 scientifiques et médecins avaient appelé le gouvernement à soutenir « Janvier sans alcool », une « opération qui consiste pour chacun […] à s’interroger sur la place que prend l’alcool dans sa vie et à relever le défi de ne pas en consommer pendant cette période, sur une base volontaire qui n’est ni normative, ni moralisatrice », soulignait leur lettre. Par la bouche d’Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, ils viennent de recevoir une fin de non-recevoir. Ce dernier s’est déclaré « pas convaincu » par cette campagne tout en promettant d’être « sobre » le mois prochain. Depuis son lancement en France il y a cinq ans, le « Janvier sans alcool » (équivalent français du « Dry January » anglo-saxon) a gagné en popularité, mais les associations du secteur regrettent le manque de soutien de l’État, qui permettrait selon elles de sensibiliser plus efficacement aux dangers de l’alcool, qui tue 45 000 personnes chaque année. Depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron a été accusé plusieurs fois de complaisance envers la filière de l’alcool notamment par des acteurs de la lutte contre les addictions. Et se joindre à cette campagne risquerait de lui aliéner les lobbies vitivinicoles. D’où son refus…