Dans une lettre au président de l’Assemblée générale de l’ONU, le responsable de l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, indique : « C’est avec un profond regret que je dois aujourd’hui vous informer que l’Agence a atteint un point de rupture, avec les appels répétés d’Israël à son démantèlement et le gel des financements de donateurs face à des besoins humanitaires à Gaza sans précédent ». L’UNRWA, créée en 1949, emploie quelque 30 000 personnes dans les territoires occupés, au Liban, en Jordanie et en Syrie, où elle gère notamment écoles et hôpitaux au profit de la population palestinienne, notamment des réfugiés de 1948 et leurs descendants. Depuis le début de la guerre de Gaza, Israël a accusé, sans avancer aucune preuve concrète, 12 salariés de l’Agence d’avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Seize pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont aussitôt utilisé ce prétexte pour suspendre leur financement à l’Agence pour un total de 450 millions de dollars (415 millions d’euros). Une façon de manifester leur soutien à l’État sioniste sur le dos de la population civile palestinienne.