Déclaration alarmante de Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France et chef du service d’urgence du groupe hospitalier de la région de Mulhouse et Sud-Alsace. Il estime notamment que « la situation est plus grave que l’été dernier » car désormais tous les départements et tous les établissements sont touchés, des gros services aux petits services d’urgence. Face à la hausse des appels au 15, l’Association française des assistants de régulation médicale demande la création de « 800 postes supplémentaires pour travailler dans des conditions plus humaines ». Ces assistants de régulation médicale, premiers à décrocher les appels au Samu, sont en grève dans 69 des 100 centres départementaux. Marc Noizet indique également que l’on ferme parfois pour plusieurs jours des services mobiles d’urgence et de réanimation composés d’une équipe médicale, d’un véhicule et de matériel d’urgence qui interviennent hors de l’hôpital (dans la rue, à domicile, etc.) à la demande du Samu. Face à cette situation catastrophique, en visite au Samu de Toulouse, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, s’est contenté de dire que le mécontent du personnel soignant était légitime et qu’il comptait « y travailler dans les toutes prochaines semaines ». Ce qui n’engage à rien et ne risque pas d’améliorer les choses.