C’est dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à Paris, que Tony Estanguet, le patron du Comté d’organisation des Jeux olympiques, avait rendu public le trajet de la flamme olympique qui partira de Grèce avant d’arriver à Marseille le 8 mai 2024. Jusqu’à la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, elle sera relayée sur 12 000 kilomètres dans l’Hexagone et les Outre-mer. Estanguet avait déclaré à cette occasion : « C’est ici, le 23 juin 1894, que la renaissance des Jeux olympiques a été actée. C’est grâce à un homme, Pierre de Coubertin, qui a eu l’audace de faire revivre les Jeux près de 3 000 ans après. » Sauf que la fameuse flamme olympique, qui n’existait pas dans les Jeux olympiques antiques, n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec Coubertin. Elle fit brièvement son apparition aux Jeux olympiques d’Amsterdam en 1928 mais il n’y avait alors pas de relais pour porter la torche. Ce sont Hitler et le régime nazi qui mirent au point le protocole de transmission de la flamme et toute la symbolique et le cérémonial qui l’entourent dans le but de glorifier la Troisième Reich et ses liens supposés avec la Grèce antique lors des Jeux de Berlin de 1936. Et depuis, la flamme est restée un des symboles de l’olympisme. On aurait pu trouver mieux.