Nos vies valent plus que leurs profits

Népal : le « toit du monde » est devenu une vaste poubelle

On vient de célébrer le 70e anniversaire de la conquête de l’Everest par le Néo-zélandais Edmund Hillary et son sherpa népalais, Tenzing Nrgay. Aujourd’hui, du haut du plus haut sommet du monde (8849 mètres), on peut toujours contempler une vue magnifique mais aussi une mer… de déchets. L’ascension est devenue très à la mode et les autorités népalaises, qui estiment que chaque grimpeur leur rapporte 10 000 euros, ont largement aménagé la montagne pour qu’elle soit accessible au plus grand nombre. La saison a ouvert début mai et elle s’achèvera fin juin et devrait voir au moins 900 personnes tenter l’escalade. La conséquence en est que, chaque année, 60 tonnes de détritus, de bouteilles d’oxygène, de tentes, de canettes, de boites de conserve et d’excréments humains sont ramassées par « Sagarmatha », une association de sherpas locaux. Les sommets immaculés sont de l’histoire ancienne.