Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) estime que dans le pays « plus de deux millions d’enfants ont été touchés par la crise (provoquée par le récent coup d’État militaire du 26 juillet) et ont désespérément besoin d’une aide humanitaire ». Avant même ce dernier développement, l’Unicef évaluait déjà en 2023 « à 1,5 million le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition, dont au moins 430 000 souffrant de la forme la plus mortelle de malnutrition ». De plus la décision de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) d’imposer, avec le soutien de Paris, le blocus des frontières du pays aggrave la situation et entrave non seulement le travail des humanitaires et empêche l’arrivée de fournitures vitales qui restent bloquées aux différents points d’entrée du pays. En outre, les pénuries d’électricité – déjà fréquentes en temps normal – ont été multipliées par les sanctions de la Cédéao. Elles affectent la chaîne du froid et peuvent compromettre l’efficacité des « vaccins infantiles » stockés dans les structures de santé. Des sanctions qui touchent beaucoup plus la population que les militaires putschistes.