La lutte des femmes de chambre pour leurs droits ne connaît pas de trêve à Grenade. Le 5 décembre,elles ont remporté deux nouvelles victoires dans les hôtels Room Mate et Barceló Congress. La précarité et la non-application des conventions collectives de l’hôtellerie est une constante de ce secteur. Les travailleuses sont très souvent payées en dessous du minimum légal et font des heures supplémentaires non payées.
Face à cette situation, il n’y a pas d’autres choix que l’organisation et la mobilisation pour faire valoir ses droits de travailleurs. À l’hôtel Room Mate, la mobilisation a commencé en juin. Les femmes de chambre de cet hôtel revendiquaient l’application de la convention collective de l’hôtellerie, alors que l’entreprise sous-traitante se référait à la convention collective du nettoyage, ce qui signifie des grilles salariales plus basses et des conditions de travail dégradées. Après de nombreux rassemblements aux portes de l’hôtel et devant le siège du sous-traitant Nortex, celui-ci a dû céder une semaine avant le procès en craignant un jugement défavorable, auquel d’autres travailleuses des hôtels auraient pu se référer.
Dans l’hôtel Barcelo Congress, les femmes de chambre ont aussi réussi à signer un accord avec l’entreprise externe Ecolimpieza : il a suffi d’appeler à se rassembler pendant les congés de décembre pour que l’hôtel 5 étoiles décide de satisfaire les revendications en reconnaissant l’application de la convention de l’hôtellerie, ce qui représente une augmentation de salaire ainsi qu’une augmentation du nombre de jours de congés.
10 décembre 2024, Izar (Gauche anticapitaliste révolutionnaire dans l’État espagnol)