L’État a été condamné à nouveau par le Conseil d’État pour n’avoir pas suffisamment lutté contre la pollution de l’air qui montre des dépassements significatifs de certaines normes à Paris et Lyon. Il devra s’acquitter de deux astreintes de cinq millions d’euros pour les deux semestres allant de juillet 2022 à juillet 2023. Rappelons qu’en octobre 2022, le Conseil d’État avait déjà condamné l’État à payer une astreinte record de 20 millions d’euros, pour son incapacité à ramener les niveaux de pollution de l’air au-dessous des seuils réglementaires sur l’ensemble du territoire. L’État paye d’autant plus facilement qu’il ne s’agit pas de son argent mais du nôtre. Pendant ce temps, la pollution continue de plus belle. Un rapport de l’Agence européenne de l’environnement vient de révéler que la pollution de l’air aux particules fines a provoqué la mort de 253 000 personnes dans l’Union européenne en 2021.