Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, avait attaqué en justice le quotidien Libération qui, après une enquête fouillée, avait mis en doute la réalité son travail d’assistant parlementaire au Parlement européen. Mal lui en a pris. Au cours de l’audience de la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, spécialisé dans les affaires de presse, preuves et témoignages se sont multipliés pour démontrer le sérieux de l’investigation et le fait que Bardella avait occupé un poste bidon tout en se faisant rémunérer par Bruxelles. Il a préféré ne pas venir au tribunal, sans doute pour échapper aux questions gênantes des magistrats et des avocats de la défense. La procureure a demandé la relaxe du journal. Et, si elle est suivie par la Cour, soyons sûr que Bardella dénoncera le laxisme de la justice.