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Russie : la mort de Prigojine, coup du sort ou coup de Poutine ?

Evgueni Prigojine, le patron du groupe paramilitaire Wagner, ainsi que son adjoint, Dmitri Outkine, et huit autres personnes, ont trouvé la mort, dans la région de Tver, dans le crash d’un avion privé qui assurait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Prigojine avait été à l’origine fin juin d’une rébellion dirigée contre l’état-major russe et le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, qui avait brièvement investi des sites militaires dans le sud de la Russie avant de se diriger vers Moscou, puis de renoncer. Poutine l’avait alors officiellement qualifié de « traitre » avant de lui « pardonner ». Dans le passé, la plupart des gens qui se sont opposés à Poutine ont soit trouvé la mort, soit été condamnés à de lourdes peines de prison. On peut alors se demander s’il s’agit d’un simple accident aérien dû à une cause technique ou d’un attentat en bonne et due forme programmé par le maître du Kremlin qui, dans ce domaine, n’en est pas à son coup d’essai. Quoi qu’il en soit, c’est le plus puissant des deux parrains mafieux qui a gagné pour le moment. Il n’y a ni à le regretter ni évidemment à s’en réjouir. Car c’est des travailleurs, et d’eux seulement, que pourrait venir la fin de la guerre et une amélioration du sort des classes populaires, voire une autre société, socialiste.