Depuis le 1 août, et au nom de la sobriété écologique, le ticket de caisse n’est plus imprimé systématiquement par les commerçants. Les enseignes peuvent proposer à la place, sans y être obligées, un ticket dématérialisé, envoyé par courriel, compilé dans un compte client ou affiché par QR code. Les clients pourront tout de même obtenir un ticket en papier s’ils en font expressément la demande et dans certains cas particuliers. Selon les autorités, chaque année sont imprimés dans le pays douze milliards de tickets de caisse, représentant 150 000 tonnes de papier. En avril, au nom de la protection des consommateurs, douze associations s’étaient opposées à la suppression du ticket imprimé par défaut, exigeant que le commerçant soit tenu de proposer systématiquement à ses clients un ticket papier. Elles n’ont pas obtenu gain de cause. Selon Antoine Autier, de l’UFC-Que Choisir, certains clients pourraient oublier de demander leur ticket et « en subir les conséquences », se trouvant dans l’incapacité de retourner un produit ou de vérifier la conformité du prix payé avec celui qui est affiché en rayon. En outre nombre de familles, qui maitrisent peu ou pas l’informatique, gardent ces tickets de caisse et les utilisent en fin de mois pour faire leurs comptes. Et si la suppression des tickets de caisse va représenter une économie de papier, par contre la possibilité laissée aux commerçants de proposer des tickets dématérialisés ne sera pas nécessairement plus respectueuse de l’environnement. Selon une note de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, un e-mail de 1 Mo a une empreinte carbone d’environ 19 grammes contre 2 grammes pour un ticket papier. Pas très écolo tout ça !