l y a quelques jours, le gouvernement annonçait qu’à partir du 1er janvier 2024, les pâtes, le riz, les œufs, les produits frais à cuire comme la viande ou le poisson, les céréales, les conserves et surgelés de produits non transformés, le café ou le thé ou encore le sucre et la farine seraient exclus de la liste des denrées que l’on pourrait régler par tickets-restaurants dans les supermarchés. Devant le tollé provoqué par cette annonce parmi les défenseurs des consommateurs, mais aussi chez certains députés, le gouvernement a effectué un rétropédalage en beauté. D’abord le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a indiqué que l’exécutif « étudiait » la prolongation de l’utilisation des titres-restaurants pour toutes les denrées au-delà du 31 décembre 2023. Cette « étude » a été ultra-rapide puisque quelques heures plus tard, Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l’artisanat déclarait sur M6 : « Cette mesure devait s’arrêter fin 2023 mais rien ne changera en 2024. Nous la prolongeons. » Et de préciser que le plafond d’achat avec tickets-restaurants restera fixée à 25 euros. Un recul sans doute provisoire du gouvernement dans ses attaques contre les pauvres. Car il y a bien longtemps que beaucoup de tickets-restaurants ne sont plus utilisés pour régler un repas à l’extérieur, mais sont devenus un moyen de paiement bienvenu et parfois indispensable pour les denrées alimentaires de base.