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Valence se mobilise pour exiger la démission de Carlos Mazón après les inondations meurtrières

La ville de Valence a vécu l’une des plus grandes mobilisations de son histoire récente. Plus de 130 000 personnes sont descendues dans les rues pour exiger la démission de Carlos Mazón, président de la Generalitat (gouvernement autonome de la région), du Parti populaire (PP, droite), après la gestion de la récente catastrophe qui a fait plus de 200 morts, de nombreux disparus et des dommages matériels considérables, suscitant une vague d’indignation parmi la population.

La manifestation, qui a débuté sur la place de la mairie, pour se diriger vers le palais de la Generalitat, était ponctuée de slogans tels que « Mazón assassin » et « Mazón démission », pour dénoncer le manque de préparation et de réaction du gouvernement valencien face à une urgence pourtant annoncée plusieurs jours à l’avance. Les manifestants, issus de divers secteurs, ont vivement critiqué la décision du gouvernement de la Generalitat de démanteler les services d’urgence, une mesure prise après les dernières élections dans un but d’économie.

La gestion du gouvernement central de PSOE-Sumar (gauche) a également été remise en question. Bien qu’informé des alertes météorologiques cinq jours auparavant, il n’a pris aucune mesure préventive pour protéger la population. Des milliers de travailleurs se sont ainsi retrouvés dans des situations à haut risque, obligés de se rendre à leur poste malgré l’alerte rouge. Les images de travailleurs piégés, de transporteurs ensevelis et d’employés forcés de rester sur leur lieu de travail reflètent la dureté d’un système prêt à tout pour préserver les profits.
Les syndicats ont également reçu des critiques pour leur réponse limitée : un débrayage symbolique de dix minutes, autorisé par le patronat. Beaucoup de manifestants considèrent cette mesure insuffisante face à l’ampleur de la tragédie et de l’abandon institutionnel.

La mobilisation s’est conclue par des moments de tension et des charges policières, faisant plusieurs blessés. Quatre manifestants ont été arrêtés. Cet événement a mis en lumière un profond mécontentement au sein de la société valencienne, qui exige justice et une révision des priorités gouvernementales face à l’urgence climatique et sociale.

11 novembre 2024, Izquierda Anticapitalista Revolucionaria (Izar)