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Procès de Mazan : des avocats utilisent les réseaux sociaux pour salir Gisèle Pelicot

« Je sors du procès Pelicot pffiiiiiou ! […] On a diffusé les photos de Madame, elles sont effectivement dans des positions qui posaient problème, puisque depuis quelques jours, elle soutenait que jamais elle n’avait participé à quoi que ce soit… » Ces propos infâmes n’ont pas été tenus devant la cour criminelle d’Avignon, mais sur Instagram par Nadia El Bouroumi, qui représente deux des 51 accusés de viol sur Gisèle Pelicot. Parlant des vidéos montrant la victime droguée sur son lit l’avocate s’exclame : « Quand on reçoit des photos comme celles-là, on peut se dire que c’est une femme qui aime les jeux sexuels. » Sur LinkedIn, c’est une autre avocate de la défense, Isabelle Crépin-Dehaene, qui se permet d’user de sarcasme au sujet de la plaignante et de dénoncer, à l’ouverture du procès, la « manifestation foireuse », d’une vingtaine « de pseudo-féministes avec des banderoles ». Ces deux avocates ont décidé de défendre leurs clients en banalisant leurs crimes et en s’en prenant à la victime accusée de complaisance, voire de complicité. Comme quoi certaines femmes contribuent à perpétuer les stéréotypes sexistes et la culture du viol.