Triste bilan. L’année 2024 a vu, jusqu’à présent, 281 travailleurs humanitaires perdre la vie dans le cadre de leurs activités. « Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes », a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d’urgence, Tom Fletcher. L’ONU souligne qu’à Gaza plus de 200 employés ont été tués depuis le début de la guerre. Les menaces qui les visent ne se limitent pas à Gaza mais concernent aussi l’Afghanistan, la République démocratique du Congo, le Soudan du Sud, le Soudan, l’Ukraine et le Yémen. La majorité du personnel humanitaire tué est constituée d’employés locaux travaillant avec des ONG, des agences onusiennes et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. L’ONU explique enfin que la violence à l’encontre du personnel humanitaire s’inscrit dans « une tendance plus large d’atteintes aux civils dans les zones de conflit », avec l’an dernier « plus de 33 000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022 ». Dans un monde que les grandes puissances mettent à feu et à sang, les humanitaires ne pèsent pas lourd.