
Mercredi 12 mars, comme tous les mercredis, des retraités se sont rassemblés devant le Congrès pour réclamer une augmentation des retraites. Ces derniers sont les premiers à subir les conséquences de l’inflation et des politiques austéritaires du président d’extrême droite Javier Milei. La plupart d’entre eux n’ont pas les moyens de s’alimenter correctement1.
Néanmoins, le dispositif policier, qui a accueilli les retraités ainsi que les organisations politiques, syndicales et les supporters de foot qui sont venus soutenir leurs revendications, a fait preuve d’une grande violence. Sous les ordres de la ministre de l’Intérieur Patricia Bullrich, la police a violemment réprimé les manifestants, dont plusieurs retraités, et mène actuellement une campagne de diffamation envers les manifestants. On compte une centaine de détenus, dont des travailleurs et responsables syndicaux, et une dizaine de blessés graves, l’un d’entre eux dans un état critique après avoir été atteint d’une grenade lacrymogène en pleine tête.
Si Bullrich réprimait déjà les retraités, cette manifestation marque un saut dans le niveau de violence et de répression. Nous exprimons notre solidarité avec celles et ceux qui luttent contre le gouvernement de Javier Milei et ses mesures austéritaires et répressives. Pour y faire face, les retraités et travailleurs argentins ne pourront compter que sur leurs propres forces pour s’organiser contre le gouvernement comme ils le font déjà à Bahía Blanca2.
Ainhoa Bosc
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1 Selon le quotidien argentin Clarín, la retraite minimale ne permet de couvrir que 30 % des dépenses mensuelles vitales.
2 Après de violentes inondations en début de semaine, la population organise elle-même l’aide humanitaire et la solidarité après la catastrophe.