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À la SNCF

Débrayages au matériel

Des débrayages ont lieu dans les technicentres TGV (Conflans, Landy, Châtillon, Lyon Gerland) les 9 et 16 janvier réunissant plusieurs centaines de cheminots et cheminotes de la filière matériel. C’est dans ces technicentres que travaillent des cheminots qui réparent et entretiennent les rames TGV. Généralement des métiers mal payés, avec peu de reconnaissance, du travail de nuit ou en horaires décalés et un recours à l’intérim important. Là aussi la colère gronde. Des assemblées générales se sont tenues aux prises de service des différentes équipes. Toutes celles et tous ceux qui profitent de ces appels syndicaux pour tenter d’organiser la mobilisation et réfléchissent à partir en grève ont raison. La fédération SUD-Rail, à l’initiative de ces rassemblements, réclame l’ouverture de négociations dans le but d’obtenir des augmentations de primes spécifiques à la filière matériel ou promises pendant la période des JO. C’est surtout l’occasion de discuter de comment s’adresser à d’autres métiers, présents sur les mêmes sites ou en lien avec les technicentres, et sur quelles revendications se mobiliser, sans rien attendre des réunions promises par la direction.

Correspondant

 

 


 

 

Paris Rive-Gauche : grève à l’aiguillage

Les 22 et 23 décembre, les aiguilleurs, aiguilleuses et agents de circulation de la région Paris Rive-Gauche étaient nombreux en grève. La grève a été particulièrement suivie dans les postes autour d’Austerlitz et Juvisy, là où des cheminots et cheminotes, syndiqués ou non, se sont emparés de cet appel et l’ont discuté autour d’eux. Les problèmes s’accumulent : par exemple la compensation du temps de « remise de service », indispensable, car un agent circulation doit transmettre à la personne qui le relève les informations sur les opérations de sécurité ferroviaire. Des minutes de temps de travail quotidien jamais payées ! Il y a un an la direction a décidé de créditer ce temps sur un compteur qu’elle peut tout simplement vider par différents moyens.

Mais ce qui a le plus contribué à la mobilisation, ce sont la faiblesse des salaires et les mesures ridicules annoncées à l’occasion des négociations annuelles obligatoires (NAO). Quelques jours avant la grève, la direction a proposé quelques augmentations de primes, soit temporaires, soit très faibles, en échange du retrait des préavis de grève. Chantage patronal classique qui n’a trompé personne. Ces deux journées de grève ont contribué à construire le rapport de force, et à préparer sans doute des suites. Dans ce type de mobilisation catégorielle, les grévistes sont très attachés à leurs revendications de « métiers », mais une bonne partie d’entre eux a conscience que pour gagner, l’extension de la grève est vitale. Les augmentations générales de salaire faisaient partie des revendications.

Correspondant

(Articles parus dans Révolutionnaires, numéro 9, janvier 2024)