Louis Bonnet, le maire divers droite de Mazan, la ville du Vaucluse proche de Carpentras, où pendant dix ans Gisèle Pelicot a subi son calvaire, a provoqué quelques remous par ses déclarations à la télévision britannique BBC. Le premier édile de la commune a tenu à « relativiser » les choses. Ce qui s’est passé « aurait pu être plus grave, il n’y a pas eu d’enfants impliqués, aucune femme n’est morte ». Et d’ajouter : « Ce sera difficile pour la famille, mais ils pourront se reconstruire. Après tout personne n’est mort. » Bref, un banal fait divers dont il ne faut pas faire une montagne. Le discours du maire est caractéristique de la culture du viol et d’une vision des violences sexuelles répandue socialement et qui contribue à les banaliser. Dans une tribune, publiée par l’hebdomadaire The Observer, l’autrice et journaliste britannique Yvonne Roberts s’attaque aux éléments de langage de Louis Bonnet, qu’elle qualifie de « récit répugnant qui devrait avoir fait son temps ». Bien dit.