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Angoulême (Charente) : les à-côtés peu ragoûtants du festival de la BD

La 52e édition du festival de la bande dessinée vient de se terminer. L’occasion de rappeler que l’an dernier une ancienne responsable de la communication avait saisi les prud’hommes après avoir été licenciée pour faute grave. Son crime : avoir dénoncé le viol sous influence chimique dont elle avait été victime lors d’une soirée en marge de la manifestation. Ce qui, pour la direction de la manifestation, constituait un « comportement incompatible avec l’image de l’entreprise ». Quant à sa responsable des ressources humaines, elle lui avait conseillé, plutôt que de contacter la gendarmerie ou d’aller voir un médecin… de prendre la pilule du lendemain. Ce n’est là qu’un des nombreux scandales qui touchent la société 9e Art+, organisatrice de l’évènement et qui ont conduit le ministère de la Culture à intervenir alors que plusieurs participants, dont les éditions Dargaud, évoquent ouvertement la possibilité de boycotter l’an prochain une manifestation devenue sulfureuse.