Alors même que certains États américains les plus conservateurs, galvanisés par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, durcissent l’accès aux pilules abortives, d’autres résistent. Comme celui de New York, qui a passé une loi protégeant les médecins qui prescrivent à distance et envoient ces médicaments à des patientes vivant dans des États où l’IVG est interdite. Le texte a été adopté quelques jours après l’inculpation d’une médecin new-yorkaise, Margaret Carpenter, accusée d’en avoir procuré à une mineure enceinte en Louisiane. Le procureur de cet État a inculpé la jeune fille, sa mère ainsi que la Dr Carpenter. De plus les médecins new-yorkais pourront prescrire ces médicaments au nom de leur cabinet médical plutôt que sous leur identité personnelle. L’objectif est de compliquer la tâche des enquêteurs et procureurs des États anti-IVG qui tentent de traquer et poursuivre ces professionnels de santé. Depuis l’annulation en 2022 du droit fédéral à l’avortement, 18 États pro-IVG ont adopté des lois protégeant leurs médecins des poursuites engagées ailleurs. Mais au-delà de ces mesures protectrices et bienvenues, la lutte pour le droit de toutes les femmes à l’IVG se poursuit.