Nos vies valent plus que leurs profits

Génocide à Gaza : briser le silence et dénoncer la complicité des grandes puissances

Photo de Jaber Jehad Badwan. Source : wikipedia

 

 

Le Madleen, petit navire parti d’Italie le 1er juin dernier, a été intercepté par Israël dans la nuit du 8 au 9 juin, alors qu’il était encore dans les eaux internationales. Affrété par la coalition « Flottille de la liberté », il avait à son bord douze militants, dont la militante écologiste Greta Thunberg ou encore la députée européenne LFI Rima Hassan, et il transportait du matériel humanitaire, dans le but de briser le blocus subi par les habitants de Gaza. L’équipage est aux mains de l’armée israélienne. La précédente édition de la Flottille, partie de Turquie pour rallier Gaza en 2010, s’était terminée en bain de sang, avec dix morts parmi les militants suite à leur arraisonnement par l’armée israélienne.

Pendant ce temps à Gaza, l’armée tire sur des foules affamées

À Gaza, la population continue à être en proie à la famine et aux bombardements incessants. Même l’aide humanitaire, instrumentalisée par l’État israélien, tourne au massacre : après avoir interdit l’entrée de Gaza aux organisations humanitaires, il a mis sur pied la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), une société privée américaine chargée de quelques distributions de vivres. Des distributions qui sont en réalité des pièges sanglants, puisque l’armée tire sur la foule, avec déjà des dizaines de morts et des centaines de blessés. Il en profite aussi pour continuer à déplacer la population palestinienne à sa guise, en promettant l’accès à de l’aide dans certaines zones prédéfinies par l’armée. Partir ou mourir, tel est l’unique message adressé à la population de Gaza par le gouvernement israélien, qui mène son offensive génocidaire en toute impunité.

Travailleurs et travailleuses, nous pouvons dire non au massacre !

Il n’y a rien à attendre de l’ONU, de l’Union européenne ou d’un Macron pour stopper l’État d’Israël dans sa course en avant criminelle. Au mieux, ce sont des mots et de l’impuissance, au pire des larmes de crocodile côté pile et du soutien côté face. L’État français en est un des pires exemples. Tout en faisant mine de changer de discours, il continue à criminaliser le soutien à la cause palestinienne, à coup de menaces de dissolution du collectif Urgence Palestine, de procès pour de prétendues « apologies de terrorisme » ou de sanctions à une enseignante ayant autorisé une minute de silence pour Gaza en classe. Et surtout, il continue à livrer des armes, ce que les dockers de Fos-sur-Mer ont dénoncé la semaine dernière, refusant d’embarquer les 14 tonnes de pièces détachées de matériel militaire destiné à Israël. Nous devons nous saisir de toutes les possibilités de nous opposer à ce génocide qui se déroule au su et au vu de tous, par des rassemblements, des manifestations. En Israël, des manifestants brandissant des photos d’enfants tués à Gaza ont affirmé : « non au génocide » et « la vie des Palestiniens nous importe ». Partout dans le monde, nous devons amplifier la mobilisation.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 9 juin 2025

 

 


 

 

12 juin : jour J pour obtenir la relaxe des cinq postières et postiers du 92 !

Cinq salariés de La Poste du 92 (Gaël, Yann, Brahim, Dalila et Mohamed) passent en procès pour « violation de domicile », en réalité pour s’être rendus au siège de l’entreprise en 2014 lors d’une grève. Ils risquent cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende.

Il faut montrer au gouvernement et au patronat que nous ne les laisserons pas dicter leur loi en faisant bloc quel que soit le secteur dans lequel nous travaillons. Le gouvernement et le patronat cherchent à criminaliser toute forme de lutte, qu’elle remette en cause la dictature patronale, qu’elle dénonce le génocide en Palestine ou qu’elle s’oppose aux ventes d’armes à l’État israélien.

Le 12 juin, pour la relaxe des cinq de La Poste du 92, pour la réintégration de Gaël et Yann et pour le soutien à toutes celles et ceux que l’on veut faire taire parce qu’ils s’opposent à la barbarie de ce monde, soyons nombreuses et nombreux dès midi devant le Tribunal de Paris, porte de Clichy.

 

 

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