L’Association pour les droits civils en Israël (Acri) et d’autres groupes de défense des droits humains ont demandé à la Haute Cour d’ordonner au gouvernement de fermer le camp de prisonniers de Sde Teiman (longtemps clandestin) en raison des graves violations des droits de l’homme dont ont été victimes des Palestiniens détenus dans cet établissement. Certains sont morts faute de soins, d’autres ont été violés et d’autres encore torturés et menottés ou contraints d’avoir les yeux bandés pendant de longues périodes. Plusieurs médias internationaux, dont CNN et le New York Times, ont fait état d’abus généralisés à l’encontre des détenus à Sde Teiman, notamment d’un recours extrême aux contraintes physiques, d’amputations dues à l’utilisation prolongée de menottes, de passages à tabac et d’une négligence des problèmes médicaux. Quant à l’Acri, elle a dénoncé après l’audience le fait que le centre était « un enfer dans lequel les droits humains sont systématiquement violés et dans lequel des crimes terribles sont commis ». Avec son culot habituel, le représentant du gouvernement a reconnu certains faits mais soutenu que ces traitements étaient légaux « en raison des besoins de sécurité du personnel pénitentiaire ». Bref, ce dernier torture et assassine les prisonniers en état de légitime défense. C’est le même argument qui est avancé pour justifier les massacres de Gaza.