L’affaire n’est pas banale. L’armée israélienne a reconnu que le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’était arrangé pour faire fuiter dans la presse internationale des documents attribués au Hamas mais qui avaient, auparavant, été falsifiés par ses soins. Le but était de convaincre l’opinion publique qu’il avait raison de refuser tout accord avec le mouvement islamiste. Ces documents, présentés comme « secrets » ont été mentionnés notamment par l’hebdomadaire Jewish Chronicle au Royaume-Uni et le quotidien Bild en Allemagne. Selon les médias israéliens, l’armée a lancé une enquête interne sur cette affaire. Venant de Netanyahou, cette attitude ne peut étonner, lui qui est habitué à mentir à chaque occasion. Mais que l’armée le mette en cause n’est sans doute pas étranger au fait que, depuis des mois, il est à couteaux tirés avec le ministre de la Défense, Yoav Gallant, ce dernier très proche de la ligne de Washington en faveur d’un cessez-le-feu.