Le mouvement de contestation contre la vie chère, qui a débuté début septembre, se poursuit et s’étend. En cause le fossé qui existe entre les prix pratiqués dans l’île et ceux de l’Hexagone qui atteint 40 % pour les produits alimentaires. Et la facture peut être très sensiblement supérieure. Par exemple, selon les données récoltées sur le comparateur de prix Kiprix, quatre pots de compote sont presque trois fois plus chers et un paquet de riz basmati 84 % plus cher qu’en métropole. Des manifestations se poursuivent, chaque jour notamment à Fort-de-France, et de violents affrontements, avec voitures incendiées, barricades enflammées et barrages, opposent chaque nuit des jeunes aux forces de l’ordre. Dans le viseur des manifestants la « pwofitasyon » (les profits excessifs) que réalisent les grands groupes sur le dos de la population modeste de l’île. Qui en a marre de subir sans réagir.