La ministre de la culture, Rachida Dati, a annoncé que l’humoriste Merwane Benlazar ne serait plus invité dans les émissions télévisées du service public. En cause sa chronique sur le plateau de C à vous sur la Cinq où il est apparu barbu et coiffé d’un bonnet de laine. Ce qui lui a valu un flot de messages haineux sur les réseaux sociaux le traitant de « salafiste » et l’accusant d’être « partisan de la charia ». Les mêmes accusations avaient ensuite été reprises au Sénat, notamment par la sénatrice Nathalie Goulet qui l’accusait en outre de s’en prendre aux forces de l’ordre et aux femmes. Le tout sans la moindre preuve. La direction de France Télévisions avait tenu à souligner de son côté que la chronique de celui qui intervient également sur France Inter n’avait posé aucun problème. Ce qu’a été forcé de reconnaitre Dati en reprochant alors à Benlazar « des propos et des tweets antérieurs » qu’elle n’a pas explicités. En fait elle a cédé à la campagne raciste qui vise l’humoriste auquel ses détracteurs reprochent surtout d’être né en Seine-Saint-Denis dans une famille d’origine algérienne et de s’affirmer beur et fier de l’être.