Le coût de construction des six nouveaux EPR est estimé par EDF à 51,7 milliards d’euros, avec un surcoût possible de 4,6 milliards d’euros en cas de difficultés majeures. Mais ce genre de pronostics est sujet à caution, comme on l’a vu à Flamanville (Manche) où la construction du réacteur, qui a commencé en 2007, n’est toujours pas terminée et où son coût est passé de 3,5 milliards à 12 milliards d’euros. Mais Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a promis que leur financement ne nécessiterait pas un « nouvel impôt ». Alors, bien sûr, en dernière analyse ce sont les contribuables qui paieront de leur poche mais comme il ne s’agit pas, selon elle, d’une « dépense » mais d’un « investissement », à terme lesdits contribuables rentreront dans leurs fonds en payant moins cher leur électricité. Il n’y a plus qu’à la croire… et à attendre. Car si le financement va rapidement commencer, par contre les réacteurs ne sortiront de terre, dans le meilleur des cas, qu’entre 2035 et 2050. D’ici là beaucoup d’eau aura passé sous les ponts emportant sans doute au passage les promesses de Pannier-Runacher.