Oleg Orlov, figure de la lutte en faveur des droits humains et des libertés démocratiques, a été condamné par un tribunal de Moscou à deux ans et demi de prison dans une colonie pénitentiaire, après avoir été reconnu coupable d’avoir « jeté le discrédit sur les forces armées russes ». Il est notamment l’un des vétérans de l’ONG Memorial, spécialisé dans la recherche des victimes du stalinisme, qui a été dissoute par la justice russe. Plusieurs dizaines de ses soutiens étaient venus au tribunal pour manifester leur solidarité envers celui qui était l’un des derniers critiques de Poutine à ne pas être derrière les barreaux ou en exil. Dans sa prise de parole devant ses juges il avait dénoncé « l’étranglement de la liberté » en Russie, « l’entrée des troupes russes en Ukraine » et le « meurtre » de Navalny. « Je ne me repens de rien et ne regrette rien », avait-il lancé en guise de conclusion en appelant les opposants à ne pas perdre courage. Raison de plus pour se battre pour sa libération et celle des milliers de prisonniers politiques qui croupissent en prison.