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Salon de l’agriculture : le bio, parent pauvre de la filière

Emmanuel Macron a inauguré le 59e Salon de l’agriculture qui se tient à la porte de Versailles à Paris. Une occasion de se faire un peu de pub et de s’afficher aux côtés de Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), largement dominée par les gros agriculteurs. Cette symbiose entre l’État et les tenants de l’agriculture intensive n’est pas nouvelle et se poursuit, quelle que soit la couleur des gouvernements en place. Les ministres de l’Agriculture n’hésitent jamais à sortir leur carnet de chèques pour soutenir les céréaliers ou les betteraviers, les viticulteurs du Bordelais ou de Bourgogne, les filières porcines et bovines, les éleveurs de canards, etc. C’est un domaine où le « quoi qu’il en coûte » est toujours de mise, la plupart du temps au profit des plus gros. Par contre, l’agriculture biologique est systématiquement ignorée ou laissée de côté, les aides qui lui sont destinées étant le plus souvent négligeables. De plus, les pouvoirs publics ont laissé les grandes marques de distributeurs utiliser une multitude d’étiquettes du genre « haute valeur environnementale », « sans pesticides », « sans nitrites » ou vantant une dimension éthique qui n’ont rien avoir avec le bio mais trompent le consommateur. Car l’agriculture est aussi un domaine où l’écoblanchiment se porte bien.