Pendant que Trump et Netanyahou mènent leur surenchère guerrière contre l’Iran et monopolisent l’attention mondiale, Poutine intensifie son offensive contre l’Ukraine. Bombardements sur le front mais aussi sur la capitale Kiev où 252 drones et 16 missiles ont été tirés dans la seule nuit du 22 au 23 juin : sept morts et une vingtaine de blessés. Une semaine plus tôt, dans la nuit du 16 au 17 juin, c’étaient 28 morts et 130 blessés par les bombardements sur Kiev. Une guerre qui n’en finit pas.
Ce qui n’empêche pas les grandes puissances de continuer à marchander. Trump s’est déjà assuré une part du lion dans l’exploitation des minerais ukrainiens stratégiques pour l’industrie de l’électronique et des voitures électriques – au nom du remboursement des aides de guerre américaines à l’Ukraine. La Grande-Bretagne vient déjà de promettre de faire grimper dans les dix ans qui viennent ses dépenses militaires de 2 à 5 % du budget total ses dépenses militaires : un objectif que le sommet de l’Otan qui s’ouvre à La Haye mardi 24 juin compte mettre à l’ordre du jour pour tous les pays de l’Otan. Macron pousse aussi à la surenchère de dépenses militaires. Rivalités pour les armes, rivalités pour le pétrole et le gaz, rivalités pour le nucléaire… Trump a promis de laisser la Crimée à Poutine. Poutine s’affirme bien peu empressé de soutenir son ex-allié l’Iran. Grand ballet de négociations et marchandages sous les bombes, et de bombes pour mieux négocier ! Le partage des richesses entre impérialistes du monde est à ce prix. Un prix que les classes ouvrières du monde vont devoir décider de ne plus payer de leur exploitation et de leur sang !
24 juin 2025, Olivier Belin
