C’est Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis, qui avait lancé l’alerte. Imane Maarifi, une infirmière française de 37 ans qui s’était rendue l’hiver dernier dans la bande de Gaza, dans le cadre d’une mission de la fondation Palmed, une association médicale spécialisée dans les soins à apporter aux Palestiniens, a été interpellée par la police. Elle avait travaillé à l’hôpital européen de Khan Younès et, depuis son retour, elle avait multiplié les témoignages pour faire comprendre, au travers d’interviews et de conférences, ce qu’endurait chaque jour la population de Gaza. Elle avait également été entendue par une commission parlementaire. Le 5 septembre, à l’aube, les forces de police ont fait irruption à son domicile et elle a été interpellée devant sa famille et conduite au commissariat du 8e arrondissement de Paris. Il lui était reproché d’avoir proféré des insultes et des menaces de mort dans le cadre d’une campagne visant à contester la tenue d’un événement controversé : le salon israélien de l’investissement et de l’immobilier, prévu à le 8 septembre à Paris. Cet événement, qui promeut l’acquisition de biens immobiliers en Israël, mais aussi dans les territoires palestiniens occupés, est une véritable provocation. Ce sont les organisateurs de ce salon qui avaient porté plainte contre elle. Elle a finalement été relâchée sans être poursuivie.