Nos vies valent plus que leurs profits

Une journée de grève contre la fermeture du centre médical de la Cramif

À la stupéfaction générale (sauf peut-être la direction) a été annoncé un projet de fermeture d’une partie du centre de santé Stalingrad. Les employés se sont mis en grève pour dire leur refus et le centre a fermé toute une journée.

Ce centre de consultations dépend de la Caisse régionale d’assurance maladie d’Île-de-France et il est un maillon important du système de santé de ce quartier populaire du 19e arrondissement de Paris.

Le projet de la direction prévoit la fermeture de plusieurs services de consultations, parmi eux la kinésithérapie, la radiologie, les soins infirmiers, la rhumatologie. Cela entrainerait la suppression de 25 postes, dont six d’employés administratifs.

La raison évoquée serait un déficit budgétaire récurrent. La direction appelle ce projet un « plan de sauvegarde » : on coupe des branches pour sauver l’arbre !

Des reclassements seront soi-disant proposés, mais la direction dit déjà que si ce n’est pas possible,  il y aura des licenciements.

Pour la population du quartier, c’est une catastrophe. Ce centre est indispensable aux habitants. Ainsi, il est quasi impossible de trouver un kinésithérapeute en libéral. Quant aux médecins spécialistes, on n’en trouve plus, surtout en secteur 1. D’autant plus que, faute de financement, six centres médicaux de la Croix-Rouge ont fermé leurs portes en début d’année, laissant en plan des dizaines de milliers de patients.

La fermeture d’une partie du centre médical augure de la fermeture du reste, et qui sait d’autres services de la Cramif. Une réunion du CSE est prévue le 13 décembre pour en discuter. Mais c’est la mobilisation du personnel, décidé à ne pas laisser faire, qui peut mettre des bâtons dans les roues de la direction.

Correspondante