Jeudi 6 février, le personnel du lycée Lavoisier s’est mis en grève pour protester contre le manque de moyens humains et financiers. En effet, les services du secrétariat élève et de la gestion sont en cruel sous-effectif : une seule secrétaire pour deux postes à temps plein au secrétariat élève et une secrétaire à mi-temps pour un temps plein au secrétariat direction. Côté gestion, une personne en arrêt depuis septembre n’est toujours pas remplacée. Ainsi, pour gérer de 1300 élèves, à des niveaux allant de la troisième professionnelle jusqu’à la prépa en passant par des filières professionnelles, technologiques et générales ainsi qu’un BTS, le lycée Lavoisier ne dispose que d’une secrétaire, soit autant qu’un collège de 500 élèves.
Après avoir fait un courrier au rectorat ainsi qu’une pétition ayant recueilli près de 100 signatures, les équipes du Lavoisier se sont mises en grève, avec 50 % d’enseignants grévistes, faisant un piquet devant le portail du lycée de 8 à 12 heures. Une trentaine de personnes, profs, agents et secrétaires se sont tenus là malgré le froid en criant des slogans pour réclamer plus de moyens pour l’établissement.
Et les problèmes continuent. En effet, faute de budget, la plateforme chimique utilisée par la section professionnelle du lycée a vu sa dotation d’entretien fondre, divisée par près de sept. Sans entretien correct, plusieurs équipements gérant l’extraction d’air sont tombés en panne, mettant en danger la santé des agents et des élèves travaillant dans ce bâtiment.
Suite à cette journée de grève, le personnel du Lavoisier s’est réuni pour discuter de la suite du mouvement, déterminé à le poursuivre et à l’étendre jusqu’à satisfaction.
La situation du lycée Lavoisier n’a rien d’exceptionnel à Mulhouse. En effet, quel que soit l’établissement considéré, le personnel constate des manquements, ici une secrétaire non remplacée, là des assistants d’éducation manquants ou des élèves sans enseignants. Mais au lieu de résoudre ces graves problèmes de manque de moyens, le ministère de l’Éducation préfère attaquer les agents en leur reprochant leur prétendu « absentéisme » et en poursuivant sa politique d’austérité.
Face à ce mépris, notre seule solution se trouve dans la lutte pour arracher les moyens nécessaires pour garantir une éducation de qualité pour toutes et tous.
Correspondant