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Classement Challenges 2023 : ils ont des milliards, et nous des milliards de raisons de nous révolter !

Ah ! ça ira, ça ira… tous les aristos à la lanterne !

 

Le classement Challenges annuel des 500 plus grandes fortunes de France a été publié y a quelques jours dans les kiosques. Macron nous avait promis la « fin de l’abondance »… oui on a constaté comment les travailleurs subissent de plein fouet l’inflation, comptent leurs sous mais aussi réagissent par des grèves pour survivre ! Et on voit aussi comment la grande bourgeoisie, tous ces riches amis de Macron, s’enrichissent de leur côté, plus que jamais !

Des richesses toujours plus indécentes et concentrées

La fortune de ces 500 familles capitalistes les plus riches de France atteint 1170 milliards d’euros, progressant de 17 %, 168 milliards de plus en un an, soit une hausse comparable à la période Covid. Cela représente près de la moitié du PIB. En comptant seulement leur patrimoine professionnel connu, à l’exclusion des profits accumulés au fil des années, de l’immobilier, de l’art, ou tout ce qui est caché dans les paradis fiscaux… Pour figurer dans ce classement, il faut au minimum la coquette somme de 235 millions d’euros de patrimoine, mais pour côtoyer la famille Arnault sur le podium, il faut allonger 200 milliards ! La richesse de ces capitalistes les place loin au-dessus des couches supérieures, des professions libérales, et même des hauts fonctionnaires ou de patrons petits et moyens. Qu’ils n’essaient pas de nous faire croire que cet argent a été obtenu en travaillant : pour obtenir un milliard d’euros, il faudrait travailler tous les jours pendant plus de 500 ans, à 5000 euros la journée ! Le parasitisme atteint des sommets.

Derrière l’opulence, un pouvoir dictatorial sur la société

Ce classement ne révèle pas qu’un mode de vie à base de luxe, de châteaux et de yachts. Cette concentration du capital en quelques mains fait qu’une toute petite minorité de capitalistes contrôle des secteurs entiers de l’économie : Dassault dans l’armement, Peugeot dans l’automobile, Mulliez dans la distribution, Bouygues dans le BTP, Besnier dans l’agro-alimentaire… Ces 500 capitalistes ont sous leur coupe des millions de salariés, font la pluie et le beau temps sur l’économie, y compris sur toutes les entreprises moyennes et petites qui sont leurs clients ou leurs sous-traitants. Cette poignée d’aristocrates de la fortune (faite sur l’exploitation du travail des autres) s’arroge aussi le pouvoir de décider de ce qu’on produit sur la planète, quoi, où, comment et pour qui… c’est-à-dire pour leur seul profit. Comme le disait Trotsky en 1936 : « Dans le cadre du régime bourgeois, de ses lois, de sa mécanique, chacune des “deux cents familles” est incomparablement plus puissante que le gouvernement. »

On retrouve dans ce classement plusieurs anciens dirigeants du Medef, et Patrick Martin, le nouveau. Il y a également l’ancien patron de Macron, la famille Rothschild. Après trois ans au service de Rotschild en tant que banquier, Macron au sommet de l’État cherche à défendre les intérêts des 499 autres familles du classement. Elles peuvent lui dire merci : depuis 2017, leur fortune a doublé et leurs dividendes ont explosé !

Ils ont des milliards, et nous des milliards de raisons de nous révolter !

Macron nous explique que les temps sont difficiles, et les patrons nous expliquent que leurs carnets de commandes se vident et que l’inflation les ruine, mais leurs poches n’ont jamais été aussi pleines… Et l’État y veille, en gavant d’argent public les industriels à coup de subventions et exonérations d’impôts, sous prétexte de « réindustrialisation » et de « création d’emplois ». Alors nous sommes mille fois légitimes, nous qui galérons et subissons leurs attaques incessantes, à imposer par la lutte que cet argent serve à partager le temps de travail, à augmenter les salaires et à financer tous les services publics essentiels. Et tandis que Ruffin de LFI explique dans ce numéro de Challenges : « Ma demande est simple : que les milliardaires appartiennent pleinement à la nation et paient leur juste part d’impôt », nous avons d’autres perspectives à offrir au monde du travail. Car en cette période du 14 juillet où l’on commémore le renversement de l’aristocratie, on ne peut que constater que face à des conditions de vie qui s’aggravent et à une bourgeoisie qui nage dans le fric, une bonne révolution est plus que jamais nécessaire !

Robin Klimt