Les migrants déboutés du droit d’asile devront désormais verser une caution de 5 000 euros sous peine d’être envoyés en centre de rétention pendant l’examen de leur recours, prévoit un décret paru au Journal officiel. Cette garantie financière, qualifiée de « rançon » par le quotidien de gauche La Repubblica, est censée couvrir les frais de logement et de subsistance pour une personne pendant un mois, ainsi que le coût de son rapatriement en cas de rejet définitif de sa demande. Elle sera exigée aux personnes ayant tenté de se soustraire aux contrôles à la frontière ainsi qu’à celles provenant d’un pays dit « sûr » et qui, en principe, ne peuvent donc prétendre à l’asile. Si le requérant « disparaît indûment », la caution dont il s’est acquitté sera confisquée, précise le texte. Ce décret paraît quelques jours seulement après l’annonce du gouvernement d’extrême droite de son intention de porter à 18 mois la durée maximale de rétention des demandeurs déboutés, contre 138 jours maximum actuellement. La très catholique Première ministre, Giorgia Meloni, n’a pas dû entendre l’appel du pape demandant de tendre la main aux migrants. Elle n’est d’ailleurs pas la seule parmi les politiciens de l’Union européenne.