Avec des centaines de milliers de manifestants dans toute la France, indiscutablement, cette journée de solidarité internationaliste pour les droits et les libertés des femmes a été un succès. Ce sursaut de mobilisation montre l’ampleur de la colère et de la révolte face à l’offensive des Macron, Trump et Poutine ! Oui, samedi, il y avait de la détermination à revendiquer l’égalité et à ne pas se laisser faire : de Paris à Marseille en passant par Bordeaux, Rouen, Lille, Metz et la plupart des villes du pays.
À Paris, la préfecture a défilé en protégeant Nous vivrons et Némésis, chargeant et interpellant violemment par ailleurs celles et ceux qui refusaient de défiler avec les défenseurs de l’État génocidaire d’Israël et l’extrême droite. Nous vivrons se présente comme une association « universaliste » et a obtenu la couverture du socialiste Jérôme Guedj. Mais leur soutien sans faille au régime colonialiste et suprémaciste de Netanyahou ainsi que leurs amalgames mensongers entre la solidarité avec le peuple palestinien et l’antisémitisme les ont conduits à défiler aux côtés de l’extrême droite identitaire et raciste de Némésis.
Aux alentours de 19 heures, alors que plusieurs cortèges avaient déjà quitté la manifestation, la police a consciemment chargé notre service d’ordre, occasionnant plusieurs blessés légers. La préfecture a sans doute pensé qu’il fallait envoyer un message. Nous n’excluons pas la possibilité de déposer plainte.
Pourtant, ni la présence de seulement 300 manifestants dans le cortège de Nous vivrons, ni celle encore plus ridicule de Néménis, ni la stratégie de la préfecture de s’allier avec eux n’ont pu empêcher que le rejet de leur présence s’exprime largement, et encore moins la tenue et le succès de la manifestation jusqu’à la fin. C’est-à-dire bien au-delà de l’heure de fin initialement prévue.
Les services d’ordre du mouvement ont effectivement joué leur rôle en protégeant les cortèges, sans en rabattre face à la police venue à la rescousse de l’extrême droite. Nous exigeons la libération sans poursuite des militantes et militants interpelés samedi !
Parce que nous ne voulons pas en payer le prix ni social ni humain, nous refusons l’union nationale derrière le projet de militarisation. Les mêmes qui attaquent tous les jours nos droits sociaux et démocratiques, les Macron, Bayrou et tous leurs prédécesseurs de gauche et de droite, ne seront jamais ceux qui nous « défendent ». Ce réarmement s’accompagne d’une poussée nationaliste qui profite à l’extrême droite et ne prépare pas la paix, comme le prétendent le RN et la macronie, mais de futures guerres. Face à cette évolution inscrite dans la logique du capitalisme, le 8 mars nous montre le chemin à suivre, celui de la mobilisation, de la construction de manifestations, de grèves, d’un mouvement d’ensemble qui mette au centre les intérêts du monde du travail et de la jeunesse.
Pour toutes ces raisons nous serons présents lors des manifestations le 22 mars prochain. Pour nous opposer au racisme et en particulier au racisme d’État. Mais aussi contre l’extrême droite et toutes les politiques anti-sociales et réactionnaires qui lui pavent la voie.
Communiqué du NPA-Révolutionnaires du 10 mars 2025